Internet: la fracture numérique se creuse en Europe

Le dernier baromètre Internet d’Email-Brokers -édité pour la première fois à l’échelle paneuropéenne- relève quelques constats inquiétants. Les meilleurs élèves ne sont pas spécialement ceux que l'on pense...Et la Belgique dans tout ça ?

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Sur 21 pays audités (soit 13 millions de sites internet) par Email-Brokers, seulement 7 ont au moins 50% de leurs entreprises présentes sur le Net. Et surprise ... Ce sont la France, la République tchèque, le Portugal et la Hongrie qui apparaissent comme les "moins mauvais élèves".

Selon Email-Brokers, l’Internet apparaît comme le parent pauvre de l’économie européenne. A l’échelle du Vieux Continent, peu d’entreprises sont présentes sur la toile et saisissent les opportunités que représentent l’e-commerce ainsi que les médias sociaux en termes de business et de créations d’emplois.

L’Allemagne (64%), la Belgique (61%) et les Pays-Bas (58%) sont les pays d’Europe où le pourcentage d’entreprises présentes sur Internet est le plus élevé. En revanche, la République tchèque (+ 11% du nombre de sites en un an), la France (+10%), le Portugal (+9%) et la Hongrie (+9%) connaissent actuellement la croissance la plus prometteuse.

Dans le domaine des réseaux sociaux, les pays les plus avancés sont la Grande-Bretagne (6% des entreprises actives dans les médias sociaux), l’Italie (5,6%) et la Suède (5,4%). La Grande-Bretagne (16%) est aussi, avec le Lichtenstein (17%), le pays où le pourcentage d’entreprises actives dans l’e-commerce est le plus élevé.

Par rapport à ces chiffres globalement faibles, Email-Brokers souligne le paradoxe lié au nombre anormalement élevé de sites illégaux dont la Belgique est la championne d’Europe avec 91% des sites ne respectant pas la législation en vigueur. Elle est suivie de près par la Turquie (89%), l’Albanie (88%) et l’Ukraine. Le contraste est d’ailleurs frappant avec d’autres nations telles que le Luxembourg (17%) et la France (23%) qui affichent beaucoup plus de sites commerciaux conformes à loi.

"Notre déficit d’entreprises actives sur l’Internet est préjudiciable à l’économie européenne dans son ensemble, car il prive le continent d’opportunités de croissance en général et d’exportation en particulier que la concurrence internationale est déjà occupée à saisir", prévient William Vande Wiele, fondateur d’Email-Brokers.

La faible présence des entreprises européennes sur l’Internet est d’autant plus inquiétante que, selon la Commission européenne, 2,6 nouveaux emplois sont créés dans les métiers numériques pour chaque job détruit dans l’économie traditionnelle. Or, cette étude montre que, sur 21 pays audités, seulement 7 ont au moins 50% de leurs entreprises présentes sur le Net.

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