40% des entreprises menacées par des cyberincidents en 2020

Les risques d’attaques visant les entreprises du monde entier se multiplient chaque jour. Une situation préoccupante à l’origine d’un nouveau baromètre destiné à évaluer les investissements réalisés en cybersécurité en Europe.

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Alors que le Forum international sur la cybercriminalité bat son plein à Lille, les rapports sur le sujet se multiplient. Dernier en date, le baromètre des risques publié par Allianz (PreciseSecurity.com) confirme que la cybercriminalité est le principal risque commercial à l'échelle mondiale.

Les chiffres récents attestent ainsi que les défaillances informatiques et les violations de données ont augmenté de 2% par rapport à l'année dernière. 

L'interruption opératoire (business interuption) devient désormais le deuxième risque le plus important en 2020 (37% des entreprises préoccupées par ce type d'incertitude).

Les changements dans la législation et la réglementation, comme les guerres commerciales et les tarifs, les sanctions économiques, le Brexit et la désintégration de la zone euro, se classent au troisième rang de la liste, suivis des catastrophes naturelles et du développement des marchés.

L'enquête a révélé que les entreprises du monde entier reconnaissent la cybercriminalité comme un problème plus important que la perte de réputation, les développements macroéconomiques, les risques politiques ou la pénurie de main-d'œuvre qualifiée.

A ce titre, 75% des entreprises de télécommunications s'inquiètent en tant que cibles privilégiées, car elles exploitent une infrastructure critique largement utilisée pour communiquer et collecter de grandes quantités de données sensibles.

Le secteur technologique vient au deuxième rang (57%), devant les services financiers (46%) et le secteur de l'aviation. Près de 40% des institutions gouvernementales du monde entier partagent les mêmes préoccupations.

 

Au niveau international, les entreprises américaines apparaissent en outre comme les plus préoccupées par les cyber-incidents (43% d'entre elles) en 2020. 

Les entreprises européennes se classent juste derrière : 38% d’entre elles se sentant menacées par la cybercriminalité, les pannes informatiques ou la violation de données. 

Les entreprises d'Asie et du Pacifique et du Canada partagent un niveau de préoccupation similaire (37%). Contre 27% des entreprises du Moyen-Orient et d'Afrique.

 

Le baromètre souligne néanmoins que les cybermenaces ne concernent pas uniquement les grandes entreprises. 
En effet, les petites entreprises sont également les cibles des criminels sur la Toile. En fait, 60% des petites entreprises victimes d'une attaque ont cessé leurs activités dans les six mois suivant la violation. 

 

Parallèlement à cette étude sort la première édition du baromètre européen de l’investissement en cybersécurité. 
Son objectif ? Fournir des données précises pour présenter un état des lieux fiable de l’investissement des pays européens en cybersécurité dans un paysage mondial encore dominé par les États-Unis et Israël.

« Malgré des levées de fonds qui se multiplient chaque année depuis 2015, l’Europe accuse un retard important par rapport aux États-Unis. Avec 6,69 milliards de dollars levés en cyber sur la période 2017-2019, les entreprises américaines cumulent ainsi 70,8% des montants levés au niveau mondial contre 11% pour l’Europe (1,04 milliards). 


Les États-Unis représentent ainsi aujourd’hui près de 40% du marché mondial de la cybersécurité (évalué à 140 milliards de dollars).

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