L’affaire Cambridge Analytica plonge Facebook dans une crise historique

Facebook a chuté de 6,77% en Bourse lundi après avoir admis qu’un cabinet d’analyses, Cambridge Analytica, travaillant pour la campagne électorale de Donald Trump en 2016, avait pu collecter les données privées de 50 millions d’utilisateurs du réseau social.

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Facebook affronte l’une des pires crises de son histoire. Des deux côtés de l’Atlantine, de virulentes critiques s’abattent sur le réseau social, trois jours après les révélations du Guardian et du New York Times à propos de Cambridge Analytica, une entreprise ayant joué les premiers rôles dans la campagne présidentielle de Donald Trump. La société est accusée d’avoir, à travers un sous-traitant, usurpé les données personnelles de dizaines de millions d’Américains sur Facebook.

Outre-Atlantique, les responsables politiques des deux bords réclament que Mark Zuckerberg s’explique devant le Congrès. Les parlementaires ont déjà procédé à de longues auditions, à l’automne 2017, au sujet de l’ingérence russe dans l’élection de 2016 mais les patrons des principaux réseaux sociaux n’avaient pas fait le déplacement.

Le cours de Bourse de Facebook a pâti des révélations : à la clôture du Nasdaq, il avait perdu 6,8 %, soit plus de 30 milliards de dollars (24,3 milliards d’euros) de valorisation, sa pire journée depuis plus de cinq ans. Alors que la tempête fait rage, le silence des capitaines est assourdissant. Ni son PDG, Mark Zuckerberg, ni sa directrice des opérations et bras droit, Sheryl Sandberg, ne se sont exprimés sur l’affaire.

Alex Stamos, le responsable de la sécurité des systèmes d’information de Facebook, quittera quant à lui son poste en août, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information révélée par le New York Times. Son départ serait la conséquence de désaccords internes sur le rôle de Facebook dans la propagation de fausses nouvelles, précise le NYT. 

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