Mark Zuckerberg présente ses excuses

Quatre jours après le début du scandale, le CEO de Facebook reconnaît des « erreurs » et dit vouloir restreindre l’accès aux données d’utilisateurs.

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Quatre jours après le début de l’affaire Cambridge Analytica… Ce mercredi, Mark Zuckerberg, est enfin sorti de son silence alors que son entreprise est secouée par l’une des pires crises de son histoire. « Nous avons fait des erreurs », admet-il alors que le réseau social qu’il a fondé est critiqué pour avoir laissé siphonner les données de dizaines de millions de ses utilisateurs.

Mark Zuckerberg a déclaré : « Il y a une rupture de confiance entre Facebook et ceux qui partagent leurs données avec nous et qui s’attendent à ce que nous les protégions. Nous devons réparer cela. » Un sous-traitant de la campagne numérique de Donald Trump lors de la présidentielle américaine de 2016 – l’entreprise Cambridge Analytica –, est accusé d’avoir développé une application aspirant les données des amis de ses utilisateurs – une fonctionnalité alors prévue et autorisée par Facebook.

Le CEO de Facebook a usé de son moyen de communication favori : un post écrit publié sur sa page Facebook personnelle.
Ce n’est pas la première fois que le fondateur prend la parole de cette façon, que ce soit dans le rituel de communication de ses résolutions de début d’année ou à la suite des accusations, par exemple sur la propagation de fausses informations. L’affaire Cambridge Analytica n’est-elle donc qu’une crise comme une autre, n’appelant pas de réponse exceptionnelle de sa part?

Zuckerberg a également accordé une interview à CNN. « Cela a constitué un abus de confiance très important et je suis vraiment désolé de ce qui s’est passé. Il nous incombe de faire en sorte que cela ne se reproduise pas », a-t-il déclaré. Il annonce plusieurs mesures techniques très ciblées, visant le mécanisme qui a permis au sous-traitant de siphonner les données personnelles. Elles concernent les applications : cela peut être un programme fonctionnant à l’intérieur de Facebook, un jeu par exemple, ou bien un service tiers auquel il faut se connecter avec son compte Facebook.

Facebook compte par ailleurs avertir chacune des victimes de ces « abus », y compris les dizaines de millions d’utilisateurs dont les données personnelles ont déjà été aspirées par Cambridge Analytica. Ensuite, les données accessibles aux auteurs d’applications seront limitées : ils ne pourront désormais voir de leurs utilisateurs que le nom, la photo de profil et l’adresse e-mail, et ils ne pourront plus accéder à aucune donnée personnelle si l’utilisateur « n’utilise pas l’application pendant trois mois ». D’autres changements seront annoncés « dans les prochains jours », a précisé le PDG de Facebook. Enfin, le réseau social va rendre plus visible l’outil destiné à montrer aux utilisateurs les applications qui ont accès à leurs données et, le cas échéant, à les en empêcher. Cet outil, qui existe déjà, sera affiché en haut du fil d’actualité.

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