Les origines du phénomène

Comme nous le rappelle certains créateurs, « You start video because you want to do good », pour créer du lien, partager son expérience, son histoire, s’informer etc. Certains y trouve un moyen de s’exprimer et d’autres de s’identifier, de s’amuser, d’apprendre. L’ingrédient clé de tout ça : l’authenticité, la vraie vie !

Treize ans après le lancement de Youtube, nous évoluons dans cette nouvelle ère où les célébrités ne sont plus Brad Pitt et George Clooney mais PewDiePie (63 millions d’abonnés sur Youtube), Stephen Sharer, Phil de Franco, Hanna Hart, et même le chien Doug the Pug !

Youtube, à la conquête du monde

Si la télé reste encore le média  n°1 pour 41% des américains, Youtube est sur tous les écrans et génère 43% d’audience incrémentale à la TV*.  Le format vidéo reste donc indétronable au titre de contenu préféré avec 64% des 18-34 ans qui regarde une vidéo « au moins une fois » par jour**.  Pas étonnant que nous assistions à l’annonce de You Tube de la sortie du format « vertical » pour ses vidéos, s’adaptant ainsi au mobile, présents dans toutes les mains! 

Et quand on voit les chiffres de Youtube avec ses 1,9 milliards d’abonnés, présents dans 90 pays, on en vient à se dire : et si Youtube était en train de devenir la chaîne « TV »  n°1 de la planète ? Et si You Tube était le nouveau système économique global avec des millions de portes paroles à l’impact mondial ?

Les influenceurs : de créateur de contenu à expert média

Nous assistons à plusieurs conférences menées par « les créateurs » et ce ne sont pas juste des passionnés de Youtube qui se trouvent devant nous mais de véritables experts en marketing et en média. De la création de leur thumbnail, sans oublier le tag et le titre, tout est méticuleusement préparé sur la base d’analyse: suivi des mots clés sur Google trends, études des audiences, de leur comportement et de leurs attentes.

Tout est précisément calculé, chiffré. Les influenceurs sont des producteurs de contenu, et ils sont aujourd’hui n°1 en téléchargement de vidéos sur Facebook (56% des vidéos vs 38% pour les agences médias) & Youtube (89% des vidéos)***.

Les grands acteurs du digital s'appuient sur le pouvoir de ces créateurs et les opportunités d’affaires qu’ils représentent pour créer de nouveaux axes de développement. Youtube Premium va offrir la possibilité de créer des émissions pré-enregsitrées mais présentées comme "un direct" afin d'augmenter l'engagement entre l'audience et les créateurs de contenu. La vente de produits dérivés va être aussi mis de l'avant à travers un caroussel sous "la bio".  Enfin les plateformes de commerce en ligne comme Amazon ou Shopify proposent aux créateurs de contenu de les aider à concevoir leur propre commerce en ligne et augmenter leurs revenus.  

De l’émotion à l’engagement

Certains Youtubeurs nous ramènent les pieds sur terre, comme Rossana de « Eh bee family (6,5M d’abonnés) qui nous cite : « It feels good when you have likes and bad when you don’t . But don’t make video to be viewed ». « Don’t let the numbers get you, don’t forget what you say and why you say it ».

Et reviennent à chaque conférence les mots « authenticité » et « storytelling » car ce qui touche le plus les gens ce sont les histoires les plus authentiques, où ils peuvent se projeter dans une expérience vraie, avec des véritables émotions. Le «Live » et les « stories » émergent donc comme la nouvelle tendance forte du moment, permettant ainsi aux influenceurs de retrouver un sentiment de liberté et de spontanéité vis à vis de leur audience qui en redemandent toujours plus !

Nous assistons aussi à la montée en puissance de la plate-forme « Live me », que nous avions découvert en 2016. Par ailleurs, tout comme nous le faisons depuis plusieurs années avec Made in, les agences commencent à mettre le doigt sur l’importance de tracker les émotions, les réactions des internautes au delà d’assurer la notoriété, l’engagement et la conversion. Des nouveaux outils comme Canvs en sont la preuve.