Londres compte infliger une amende de 500.000 livres à Facebook

La régulatrice britannique de l’information a annoncé mercredi son intention d’infliger une amende de 500.000 livres (565.000 euros) à Facebook pour violation de la loi sur la protection des données à la suite du scandale Cambridge Analytica.

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Le réseau social est sous le coup de plusieurs enquêtes concernant le détournement des données personnelles de quelque 87 millions d’utilisateurs par la société de marketing politique Cambridge Analytica et son PDG, Mark Zuckerberg, a été récemment auditionné par des parlementaires américains et européens. 

Elizabeth Denham, la commissaire britannique à l’information, a déclaré que Facebook avait enfreint la loi par son incapacité à protéger les informations des utilisateurs et n’avait pas été transparent sur la manière dont les données ont été récoltées par des tiers sur sa plate-forme. 

“Les nouvelles technologies qui utilisent l’analyse de données pour cibler les personnes donnent la possibilité aux sociétés de marketing politique de toucher des électeurs individuels. Mais cela ne peut se faire au détriment de la transparence, de l’équité et du respect de la loi”, déclare-t-elle dans un communiqué. 

L’amende de 500.000 livres est le maximum autorisé par la loi britannique sur la protection des données. Mais celle-ci a été remplacée en mai par le règlement de l’Union européenne sur la protection des données personnelles (RGPD) qui expose les entreprises à des amendes pouvant représenter jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires annuel. 

Facebook a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires total d’un peu plus de 40 milliards de dollars (34 milliards d’euros).

Le groupe américain, qui peut s’exprimer avant qu’une décision finale ne soit prise, a dit examiner le rapport de l’ICO (Information Commissioner’s Office) et ajouté qu’il y répondrait sous peu. 

“Comme nous l’avons déjà dit, nous aurions dû faire davantage pour enquêter sur Cambridge Analytica et prendre des mesures en 2015”, a déclaré dans un communiqué Erin Egan, directrice de la protection de la vie privée chez Facebook. 

“Nous travaillons en étroite collaboration avec le Bureau de la commissaire à l’information concernant son enquête sur Cambridge Analytica, tout comme nous le faisons avec les autorités américaines et celles d’autres pays.” 

Le rapport de la commissaire à l’information indique aussi que la maison mère de Cambridge Analytica, SCL Elections, sera poursuivie pour avoir ignoré ses demandes. 

L’ICO va en outre envoyer des lettres d’avertissement à 11 partis politiques pour les obliger à revoir leurs pratiques en matière de protection de données. 

Cambridge Analytica a travaillé pour la campagne du président Donald Trump en 2016 mais a nié avoir utilisé pour cela des données personnelles d’utilisateurs de Facebook. 

La société reconnaît aussi avoir fait acte de candidature pour assister le mouvement pro-Brexit Leave.EU lors du référendum britannique de 2016 sur le maintien ou non dans l’Union européenne, mais sans obtenir le marché.

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