Alphabet dépasse les attentes trimestrielles

Alphabet, la maison-mère de Google, a annoncé lundi des performances supérieures aux attentes de Wall Street au titre du deuxième trimestre et fait état d’une amélioration de sa marge bénéficiaire, rassurant les investisseurs sur la maîtrise de ses coûts.

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Alphabet, la maison-mère de Google, a annoncé lundi des performances supérieures aux attentes de Wall Street au titre du deuxième trimestre et fait état d’une amélioration de sa marge bénéficiaire, rassurant les investisseurs sur la maîtrise de ses coûts.

Le titre du géant américain de l’internet, en hausse de 15% depuis le début de l’année, s’adjugeait plus de 5% dans les échanges d’après-Bourse à Wall Street en réaction à ces résultats. 

La hausse des coûts d’acquisition du trafic, autrement dit ce que paie Google pour attirer les internautes vers son moteur de recherche a ralenti pour la première fois en trois ans. 

La marge opérationnelle a progressé à 24% hors impact de l’amende record de 4,3 milliards d’euros que la Commission européenne a infligé au groupe pour abus de position dominante sur son système d’exploitation mobile Android. Elle était ressortie à 22,5% au trimestre précédent. 

Le groupe a fait état d’un bénéfice ajusté de 10,58 dollars par action contre 9,52 dollars attendu par le consensus Thomson Reuters. 

Google a dit que le BPA ressortait à 11,75 dollars hors ajustements correspondant à la soustraction de 1,1 milliard de dollars de plus-values latentes sur des investissements sur fonds propres conformément à une nouvelle méthode de comptabilisation et à l’amende de la CE dont le groupe a fait appel.

Le chiffre d’affaires du trimestre, constitué à hauteur de 86% par les revenus publicitaires, a atteint 32,66 milliards de dollars (27,93 milliards d’euros) contre 32,17 milliards attendu par le consensus des analystes et 26,01 milliards pour la période correspondante un an auparavant. 

La domination de Google sur le marché de la publicité en ligne a été contestée cette année par des enquêtes d’autorités de la concurrence sur le système d’exploitation Android et d’autres actions réglementaires, comme l’entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne. 

Google n’en a pas moins poursuivi sur sa lancée d’une croissance de son chiffre d’affaires d’au moins 20% de trimestre en trimestre depuis deux années consécutives. 

Le cours de l’action a aussi été soutenu par les espoirs de voir la croissance des dépenses plafonner au deuxième trimestre alors que le groupe entrait dans la deuxième année d’un accord coûteux pour s’imposer comme le moteur de recherche par défaut sur les iPhones. 

Dans une note de recherche récente, Michael Graham, l’analyste spécialiste de la valeur chez Canaccord Genuity, a encore prévenu que les perspectives d’Alphabet restent assombries par des inquiétudes sur ses coûts. Le groupe est d’ailleurs à la traîne d’autres grands acteurs de l’internet et des réseaux sociaux comme Amazon, Facebook ou Twitter en termes de valorisation sur la base de la valeur d’entreprise, soit la somme de la capitalisation boursière et de l’endettement net. 

Alphabet se traite sur une base de 13 fois le bénéfice par action attendu à un an rapporté à la valeur d’entreprise contre 14 fois pour Facebook, 24 fois pour Twitter et 26 fois pour Amazon, selon des données de Thomson Reuters.

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