La fintech belge Polybius prête à s’attaquer à l’Europe

Début 2019, la fintech belgo-estonienne Polybius va lancer un premier produit sur le marché belge. Il s’agira d’un premier test avant d'attaquer l'Europe.

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Après une levée de 32 millions de dollars via une Initial Coin Offering, soit une émission de tokens (jetons numériques), qui a rassemblé 26.000 souscripteurs, Anton Altement, d'origine estonienne, et ses associés ont opté pour notre capitale pour installer le siège de leur fintech Polybius. Leur core business consiste à utiliser les atouts du numérique pour mettre les services de la banque privée à la portée de tous. Polybius Fintech compte commencer à commercialiser son service en Belgique début de l'an prochain, puis prévoit de l'étendre au Grand-Duché, aux Pays-Bas et à la France d'ici la fin 2019, avant d'attaquer plus largement l'Europe. 

Anton Altement souhaitait utiliser son expérience de la finance et sa connaissance du monde numérique pour lancer une banque d'un nouveau type: offrir les services d'un banquier privé au commun des mortels grâce aux possibilités du digital. L'Estonien a lancé une société holding à Tallinn avec deux associés, Ivan Turygin et Sergeï Potapenko, puis s'est adressé à la Toile dans le cadre de ladite ICO. 

Les pères de Polybius Foundation se sont alors mis à la recherche du meilleur endroit, en Europe, pour débuter leurs activités. Ils ont finalement opté pour une formule mixte: le siège social et les activités seront installés à Bruxelles, tandis que les développeurs opéreront de Tallinn, en Estonie. 

"Il s'agit d'une application de gestion de finances personnelles qui s'adresse à tout le monde, explique Mathieu Hardy à nos confrères de l'Echo. Le Belge moyen a non seulement plusieurs banques, mais il détient parfois aussi d'autres avoirs, tels que des investissements de crowdfunding, des actifs de finances tokenisées... Notre appli reprend le tout en quelques écrans consultables sur smartphone: le client y trouvera toutes ses classes d'actifs, tous ses comptes, ainsi que leur historique et d'autres infos comme leur valeur totale, l'état des dépenses, le disponible, etc." Polybius y ajoute un service de paiement simplifié. "Le Belge a entre 6 et 8 cartes de paiement. On va lui en offrir une de plus et, moyennant le téléchargement de toutes ses cartes dans le système, il pourra régler tous ses paiements sur son smartphone avec une carte unique. », poursuit-il dans l’Echo.

Enfin, l’application ira jusqu'à conseiller au titulaire comment placer au mieux ses économies. "Nous agirons comme un tiers indépendant, précise Anton Altement, pas comme une banque. Nous ferons notre sélection parmi les fonds existants en fonction des objectifs fixés par chaque client, exactement comme le ferait un private banker. Nous allons donner l'expérience du banquier privé à l'ensemble du marché." La rémunération du service sera déterminée suivant la valeur ajoutée générée pour chaque client. Le fondateur entend convaincre 100.000 clients d’ici quatorze mois.

 

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