Avec une valorisation équivalente à 2 millions de dollars à la fin de son premier cycle de financement, la start-up, avec l'aide de Andreessen Horowitz, avait réussi à lever près de 385 millions d'euros. Si sa valorisation reste stable lors du prochain tour de table, cela signifierait que Microsoft détiendrait moins de 1 % du capital de la société française.

Le 26 février, la start-up a donc lancé Mistral Large, qui défierait ses rivaux tels que GPT-4 et Claude 2. Ce logiciel, différent de ses confrères, n'est pas open source. Les développeurs pourront y accéder via la plateforme API de la société française. En partenariat avec Azure, Mistral Ai devrait attirer de nouveaux clients grâce à ce canal de distribution. Les modèles de Mistral sont également disponibles à travers le catalogue d'Azure.

Avec cet investissement, Microsoft est donc investisseur tant chez OpenAI que chez Mistral AI. Les relations entre Microsoft et OpenAI font, quant à elles, l'objet d'un examen minutieux par les autorités de régulation de l'UE et du Royaume-Uni. Quant à Mistral AI, le soi-disant champion européen de l'IA, il ressemble de plus en plus à ses concurrents américains, avec une approche à source fermée et une longue liste de bailleurs de fonds américains.