Faillite de Co-Station : Thierry de Molinari riposte en homme blanchi

Retour sur la faillite très médiatisée de Co.Station. Six ans après, l’un des co-fondateurs de l’accélérateur de start-up, Thierry de Molinari, annonce à Digimedia avoir été partiellement blanchi des accusations de fraudes et de détournements de fonds.

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Précisons d’emblée que le Co.Station dont il va être question dans cet article n’est en rien lié à l’actuelle Co.Station, communauté pour jeunes entreprises innovantes dirigée par Beatrice de Mahieu, et reprise par BNP Paribas Fortis.

Fondée à Bruxelles par Thierry de Molinari et Edouard Cambier (actuel co-propriétaire de Seed Factory), ce Co-Station visait à aider les start-ups belges à s’implanter aux États-Unis. L’accélérateur ciblait des jeunes entreprises matures enregistrant un chiffre d'affaires compris entre 500.000 et 1 million d'euros et se profilait comme un concentrateur technologique, où les entrepreneurs pouvaient obtenir des conseils d'experts et d'autres dirigeants de sociétés.

Lancée en grande pompe en avril 2014, l’entreprise déposait le bilan au bout de 6 mois, seulement. Ses fondateurs avaient-ils un business plan trop ambitieux ? Y avait-il bien un marché pour les starters enregistrant un chiffre d'affaires supérieur à 500.000 euros en Belgique ? 

On avait d’abord découvert une rupture de confiance entre l'administrateur délégué, Edouard Cambier, et son ami de jeunesse et directeur financier, Thierry de Molinari, menant au licenciement du second en août 2014. Avant la faillite en septembre. 

Accusé à l'époque d'avoir trop puisé dans les caisses et d’être responsable de ce fiasco, Thierry de Molinari entend, six ans plus tard, rétablir la vérité. L’ex-directeur financier, jugement à l’appui, a rappelé à Digimedia que trois préventions lui étaient reprochées par les parties civiles (les actionnaires de Co-Station et la curatelle) : faux en écriture, un détournement de 150 000 euros sous la forme de biens meubles ainsi qu’un détournement de 400 000 euros. 

Si la première prévention est établie, - un faux en écriture a bel et bien été établi par le prévenu pour rassurer ses ex-associés -, le tribunal ne retient contre le prévenu qu’une « escroquerie au champagne » d’un montant de 4.354 euros. Quant à la dernière prévention, le tribunal indique que Thierry de Molinari ne s’est pas rendu coupable de la prévention d’abus de biens sociaux et que ces abus n’ont pu constituer de préjudice significatif pour la société et ses créanciers ou associés. 

Brocardé dans la presse, l’intéressé précise : « Les accusations dont j’ai fait l’objet ont balayé ma réputation et mon activité professionnelle ». Et ajoute : « Ni le parquet, ni les parties civiles n’ont fait appel de ce jugement (…) J’espère pouvoir désormais porter mon nom en toute sérénité ». 

 

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