L’e-shop belge Kazidomi lève six millions d’euros

Kazidomi s’entoure de nouveaux actionnaires 11 mois après sa dernière levée de fonds, avec un montant qui s’élève cette fois-ci à six millions d’euros. Les deux fondateurs, Emna Everard et Alain Étienne ne sont plus actionnaires majoritaires.

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Moins d’un an après sa dernière levée de fonds, Kazidomi encaisse une quatrième levée de fonds en autant d’années d’existence. L’entreprise d’e-commerce de produits sains a réussi à réaliser une levée de fonds de six millions d’euros. Il s’agit d’une levée de fonds bien plus importante que la dernière de janvier dernier d’un million d’euros et de l’année d’avant.

En sept ans, la startup a levé plus de sept millions d’euros et, selon les responsables, l’entreprise doit continuer avec ce modus operandi. « Nous sommes effectivement gourmands en cash mais c’est la spécificité de l’e-commerce. Cela permet d’assainir les bilans, confirmer l’intérêt d’acteurs du marché et c’est un argument supplémentaire auprès des banques », souligne Alain Étienne, le cofondateur de Kazidomi. Il relativise cette impression que l’entreprise dépense rapidement les liquidités. « Sur la dernière levée de fonds, nous avons pour 600.000 euros de stock », explique Alain Étienne.

Niveau comptabilité, le patron est confiant. « Cette année, nous sommes restés longtemps dans le vert. On constate que si on diminue les coûts marketing liés à nos ambitions de croissance, on repasse à l’équilibre. La question est de savoir jusqu’où on souhaite aller », affirme Alain Étienne.

Investisseurs complémentaires

Pour financer leurs nouveaux projets, la startup bruxelloise peut compter cette fois-ci sur deux nouveaux investisseurs : Invest For Jobs (IFJ) et FJ Labs – deux profils d’actionnaires assez différents. IFJ a travaillé dans quelques grands projets comme la brasserie Brussels Beer Project, la chaîne de restaurants The Huggy’s Bar et le chocolatier Galler. FJ Labs, eux, s’intéressent de près au monde de la tech. Le fonds fait ainsi partie des actionnaires notamment d’Alibaba ou Blablacaar.

« Ce sont deux nouveaux actionnaires très complémentaires qui couvrent parfaitement nos spécificités. Nous avons un côté chauvin et une fierté d’être belges. De l’autre côté, avoir un actionnaire spécialiste de la tech est aussi important dans notre domaine et particulièrement dans l’e-commerce. »

En plus des nouveaux partenaires, quelques actionnaires ont répondu présent à nouveau, d’autres ont quitté les rangs. C’est le cas des deux fondateurs qui ne sont désormais plus majoritaires au sein de leur société. « Nous sommes juste en dessous de la majorité, mais nous avons confiance en nos actionnaires. L’oncle d’Emna (Eric Everard, CEO d’Easyfairs) est également dans l’actionnariat. A nous trois, nous sommes encore majoritaires », relate Alain Étienne.

Le marché néerlandophone en ligne de mire

Les fonds investis serviront à soutenir la croissance toujours aussi accélérée de l’entreprise, puisque les revenus triplent chaque année. En 2020, les revenus devraient se situer entre 8,5 et 9 millions d’euros. La startup souhaiterait aussi poursuivre le déploiement des produits propres et étendre le marché. La France représente le marché principal de l’activité de Kazidomi, mais la startup aimerait s’étendre. « Nous allons notamment faire davantage d’efforts sur le marché néerlandophone (Flandre et Pays-Bas). Nous l’avions pour le moment un peu délaissé. Nous allons ensuite poursuivre les efforts ailleurs. On pense à l’Allemagne et aux pays nordiques », affirme le cofondateur.

Tout comme plusieurs autres entreprises, l’entreprise a bénéficié de l’engouement pour l’e-commerce pendant la pandémie. « Dans cinq ans, on ne se dira pas que notre succès vient de cette année Covid. La situation ne fut pas simple. Notre budget a explosé. On a dû engager des intérimaires, Bpost a augmenté ses tarifs, certains clients ont été mal servis à cause de mauvaises livraisons. Au début du premier confinement, il a également fallu gérer des comportements d’achats improbables ce qui n’était pas simple pour la gestion des stocks… », confie Alain Étienne. « La crise a toutefois permis d’accélérer des habitudes. Cela a ainsi permis d’atteindre des clients que nous n’aurions peut-être eus que dans deux ans. »

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