RTL Belgium est à vendre

RTL Group est à la recherche d'un repreneur pour sa filiale RTL Belgium.

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Le dossier belge vient à la suite du dossier français "M6". Le premier groupe audiovisuel européen a confirmé étudier les options stratégiques pour sa filiale française à la mi-mars à l'occasion de la présentation de ses résultats annuels.

La Belgique aurait initialement été incluse dans un package global avec M6. Mais depuis les deux dossiers ont été séparés. "Soit il n'y avait pas assez d'intérêt pour le volet belge chez les candidats au rachat de M6, soit RTL pense qu'une vente séparée pourrait lui rapporter plus", explique un observateur. JP Morgan conseille RTL sur le volet français et sur le volet belge simultanément.

RTL Group est le seul actionnaire de sa filiale belge depuis la fin de l’année dernière, après avoir acquis les actions qui étaient entre les mains des actionnaires minoritaires (34%), soit les éditeurs de journaux francophones (Rossel, IPM, Mediafin et Holding Echos - Mediafin). La filiale belge aurait été évaluée à environ 300 millions d'euros.

Depuis, RTL Belgium a connu une année difficile et souffert du marché publicitaire en baisse au cours de l’année 2020. Son chiffre d'affaires a baissé de 14% à 159 millions d'euros et son excédent brut d'exploitation a diminué de plus de moitié à 16 millions d’euros. Du côté commercial, les chaînes télé du groupe (RTL-TVi, Club RTL, Plug RTL) ont tenu bon avec une part de marché cumulée de 36,1%, contre 34,5% en 2019.

Plusieurs candidats potentiels

Parmi les candidats potentiels pour se porter acquéreur de RTL Belgium, on pourrait retrouver le groupe de télévision flamand SBS (aux mains de Telenet), DPG Media (propriétaire de VTM), mais aussi Rossel (Le Soir, Sudpresse, ...). Avant le rachat des parts des minoritaires à la fin de l’année 2020, ce dernier avait proposé de racheter lui-même le reste de RTL Belgium, mais en vain. TF1 pourrait aussi s’ajouter à la danse vu qu’il a déjà un pied sur le marché belge. IP, la régie publicitaire de RTL Belgium, œuvre déjà pour le compte du groupe détenu par Bouygues depuis plusieurs années.

Pour l’instant, RTL Belgium ne souhaite pas faire de commentaires. Sa maison mère réagit traditionnellement à de possibles manœuvres autour de ses filiales en précisant qu’il "existe de solides arguments en faveur d’une consolidation du secteur de la diffusion" en Europe. Thomas Rabe, CEO de RTL Group, soulignait à la mi-mars que cela s’appliquait aussi bien au dossier M6 "qu’à tous les autres pays européens".

L’objectif est d’essayer de transformer RTL - un groupe de radio et de télévision européen - en un champion des médias en Allemagne, avec des activités dans le streaming, la télévision et, par le biais de sa maison mère Bertelsmann, des liens dans le monde de l'édition et de la musique.

Le groupe aurait également l'idée de se défaire de sa filiale néerlandaise. Outre-Moerdijk, deux groupes contempleraient la filiale locale de RTL : le tandem Ziggo-Vodafone et le belge DPG Media. Même si ce dernier affirme n’être actif sur aucun dossier. 

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