Proximus se lance dans le secteur de l’e-santé

Après le monde bancaire, Proximus s’intéresse au secteur de la santé. Deux projets sont en cours. L’opérateur souhaite révolutionner la télémédecine.

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Proximus aimerait bien devenir le lien entre les patients et les médecins belges. Le plus grand opérateur télécom du pays veut se diversifier, notamment à travers le téléphone portable et les applications que l’on consulte tous les jours, avec son application MyProximus. Après un partenariat inédit avec Belfius, Proximus lancera très probablement une offre e-santé dans un futur proche.

Après avoir analysé une quarantaine de possibilités dans le secteur de la santé numérique, Proximus a décidé de se concentrer sur deux projets : l’accompagnement de personnes qui désirent être soignées à domicile et la télémédecine. Le premier projet est pour l’instant encore à un stade initial, alors que le second serait sur de bons rails. L’opérateur a décidé de ne pas développer la technologie en interne et s’est tourné vers la technologie d’une jeune entreprise suédoise, Doktor.se. Cette entreprise est bien positionnée sur son marché domestique et a réussi à développer la technologie nécessaire à une utilisation par des médecins et des patients de tout âge.

Marque blanche incorporée

L’idée de Proximus serait d’utiliser cette technologie en « marque blanche » et de l’incorporer à son application MyProximus. L’opérateur télécom souhaiterait lancer ce projet rapidement, et ce avant l’été. Proximus a fait de l’e-santé l’une de ses priorités pour le futur avec, à ce qu’il paraît, un investissement de 30 millions d’euros sur les trois prochaines années dans le domaine. Un montant que nie Proximus, tout en refusant de donner plus de précisions sur ses investissements.

Si ce projet se concrétise, la question dominante sera la crédibilité d’un opérateur téléphonique dans le milieu médical. Souvent dans les dernières places lors des études de confiance des consommateurs, les opérateurs télécoms n’ont pas les faveurs des pronostics pour ce type d’activité. Pour obtenir une certaine crédibilité, Proximus souhaiterait créer un ensemble d’entreprises et d’initiatives autour de son projet.

Même si Proximus confirme l’existence de projets dans le domaine, l’opérateur télécom refuse d’entrer dans le détail : "Ce n'est pas un secret que nous visons à réaliser de la croissance dans de nouveaux domaines d’activités en jouant un rôle central dans la création d'écosystèmes digitaux. L'e-santé est l'une des priorités sur lesquelles nous nous concentrons pour 2021 et au-delà, à côté du monde bancaire, de l’enseignement et du smart building. Nos projets e-santé sont en pleine préparation et nous discutons avec différents stakeholders. À ce stade, nous ne pouvons confirmer ni commenter aucune information spécifique supplémentaire. Nous donnerons plus de détails sur ce projet dès que nous serons prêts."

Mardi, Proximus a officialisé la nomination de Jan Van Wijnendaele en tant que directeur d'une nouvelle division eHealth.

La collaboration avec Belfius à titre d’exemple

L’opérateur se diversifie une fois de plus, même si, a priori, Proximus ne dispose pas vraiment de tous les atouts pour devenir un spécialiste de la santé. Apparemment, ça ne représente pas un obstacle. Depuis son arrivée à la tête de Proximus, la diversification est devenue l'un des principaux axes de stratégie de Guillaume Boutin. Proximus ne souhaite plus être uniquement actif sur son marché télécom initial. L'évolution du groupe avait d'ailleurs commencé avant même l'arrivée de Guillaume Boutin à sa tête. C’est lui qui a notamment lancé le projet Pickx, lorsqu’il était le responsable consommation, positionnant Proximus de manière bien plus forte sur le contenu.

La collaboration avec Belfius fait encore partie de la diversification de l’opérateur. La banque a lancé il y a quelques semaines Beats, une offre bancaire associée à un abonnement télécom. De son côté, Proximus disposera d'ici quelques mois Banx, sa propre banque en ligne directement via MyProximus. La stratégie est la même pour ces deux lancements. Le projet e-santé ne sera pas une exception : Proximus apporte ses compétences spécifiques, c’est-à-dire, le volet technique. Ensuite, l’opérateur fait appel à des spécialistes des autres secteurs qu'il ne domine pas. Proximus est convaincu de cette manière de faire et il est fort probable que l’opération se répète dans les mois à venir.

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