RTL Belgium aurait une dizaine d’entreprises intéressées pour son rachat

Besix, Proximus ou encore Xavier Niel seraient apparemment des entreprises intéressées à reprendre RTL Belgium. Leurs offres sont attendues dans les semaines à venir.

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Une dizaine d’entreprises ont demandé à consulter le dossier du groupe audiovisuel privé francophone dont la mise en vente a été lancée pendant le mois mars. Certaines parties intéressées sont surprenantes.

Philippe Lhomme, le président de Deficom (Batibouw, I-magix, Crazy Horse,…), est en ce moment à la recherche d’un groupe d’investisseurs pour le rachat de RTL. Pour l’instant, c’est Besix dont on entend le plus parler. Ils travaillent déjà avec la chaîne d’information en continu LN24, qui est elle-même présidée depuis le début de l’année passée par Lhomme.

Ensuite, les prétendants logiques tels quels l'opérateur télécoms Telenet (et sa filiale audiovisuelle SBS Belgium) ou encore le groupe flamand DPG Media (VTM, De Morgen, HLN, 7 sur 7, …) s’ajoutent à la liste. Pour les deux candidats, RTL constitue une manière de présenter aux annonceurs une offre publicitaire nationale, tout en collant avec leur stratégie tournée vers un ancrage local important. Même si DGP s’était jusqu'ici plutôt intéressée au nord, notamment avec les Pays-Bas et le Danemark, pour se développer, il pourrait s’avérer intéressant d’investir dans le Sud dans une logique défensive face à son rival SBS et ses chaînes VIER, VIJF et ZES.

Le groupe de presse flamand pourrait joindre ses forces avec son homologue francophone Rossel (Le Soir, Sudpresse, Metro, …) pour proposer une offre plus élargie. Une alliance qui ne serait pas la première puisque les deux acteurs ont déjà été partenaires. Ils ont été actionnaires à 50-50 de Mediafin, éditeur de L'Echo et du Tijd, avant que DPG ne cède en 2017 sa place Roularta (Le Vif, Trends, …) en échange de ses parts dans Medialaan (VTM, Q-Music).

Apparemment, Proximus serait aussi bien intéressé dans RTL Belgium que dans Rossel. Tout comme IPM (La Libre, la DH, Betfirst, Continents Insolites, …) qui fait savoir dans la sphère publique de son intérêt pour cette transaction du monde médiatique belge.

Au-delà des frontières

Des entreprises étrangères sont également intéressées par le rachat de RTL Belgium, comme le groupe de médias québécois Quebecor, du groupe de média grec Antenna (famille Kyriakou) ou encore même le géant américain Discovery Inc. (Discovery Channel, Eurosport, DMax, …).

En plus du groupe Mediawan (AB, Lagardère Studios...) de l'homme d'affaires Xavier Niel, ce serait le groupe TF1 qui serait intéressé sur le dossier, sous l'œil attentif de son actionnaire Bouygues. Quoi de plus normal, après tout, puisque sa chaîne principale est déjà diffusée en Belgique, avec même une monétisation de ses espaces publicitaires depuis 2017.

Processus "en cours"

Vendredi passé, Philippe Delusinne confirmait lors d’une interview à LN24 qu'un processus de vente était bel et bien "en cours" et que "nombreux sont ceux qui s'intéressent à la success-story d'RTL".

C’est la banque d’affaires JP Morgan qui a été mandatée pour trouver le repreneur idéal. Elle a depuis été rejointe par le cabinet d'avocats Linklaters.

Les candidats doivent remettre leurs offres pour la fin du mois d'avril. RTL Belgium serait valorisée à un prix autour des 250 millions d'euros. RTL Group est le seul actionnaire de RTL Belgium depuis sa reprise en décembre de l’année passée des 34% du capital jusqu’ici encore en possession des éditeurs de journaux francophones (Rossel, IPM, Mediafin et Holding Echos - Mediafin).

Thomas Rabe, le patron de RTL Group, laissait sous-entendre à la mi-mars l’idée d’une grande consolidation au niveau européen. Ainsi, M6 en France et RTL Nederland sont eux aussi à vendre, avec des offres, là, déjà déposées. L’objectif est de permettre au groupe de devenir un champion des médias en Allemagne, avec des activités dans le streaming, la télévision et, via sa maison mère Bertelsmann, dans le monde de l'édition et de la musique.

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