Les multiples inconvénients du télétravail selon Microsoft

Une étude réalisée de janvier à juin 2020 sur plus de 60 000 salariés américains de Microsoft a démontré que les interactions et le partage d’information sont nettement moins efficaces en cas de télétravail.

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Plusieurs études ont récemment jeté un froid sur les plus ardents défenseurs du télétravail. Un des changements les plus importants que la pandémie ait apportés. C’est en effet le cas de la récente étude de chercheurs employés par Microsoft. Pour réaliser l’étude, ces derniers ont eu accès à l’ensemble des emails, appels téléphoniques et à toutes autres formes d’interactions digitalisées entre les collaborateurs ainsi qu’aux temps de connexion de plus de 60 000 salariés de Microsoft pendant les six premiers mois de 2020.

Alors que Microsoft est un des plus grands employeurs bénéficiaires du télétravail, via notamment ses services tels que la plateforme Teams, les chercheurs ont quant à eux, trouvé des effets négatifs. Le télétravail aurait rendu le réseau de collaboration des travailleurs plus statique et cloisonné. Les ponts entre les différentes parties se sont faits plus discrets. En quelques mots, les différentes divisions de Microsoft ont été beaucoup moins connectées entre elles lors du télétravail. L’acquisition et le partage de nouvelles informations ont été plus compliqués et ils ont pu observer la formation de silo en termes de communication.

La santé mentale mise à mal

Finalement, les employés ont passé le plus clair de leur temps à interagir avec les collègues dont ils étaient les plus proches au détriment des collaborateurs qui leur sont les plus éloignés. Au bout du compte, leurs nouvelles connaissances se sont appauvries par rapport à un monde dans lequel tout le monde se rencontre et se croise.

Difficile de travailler de façon optimale dans ces conditions. L’innovation a été la première cible du télétravail, même quand on s’appelle Microsoft et que l’on dispose de tous les outils numériques pour interagir. Une limite persiste à l’étude, elle a été conduite lorsque la totalité des employés étaient en télétravail tandis qu’à l’avenir les employés seront amenés à travailler deux ou trois jours par semaine depuis chez eux. Les quelques jours au bureau pourraient offrir une fluidification des échanges.
 
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