Radionomy la joue radio perso!

Comme l'explique Gilles Bindels, Radionomy est née à la fin de 2006 d'une idée d'Alexandre Saboudjian. Il a d'abord séduit l'ex-Skynet Cédric Van Kan avant d'embarquer Gilles Bindels et Yves Baudechon dans cette aventure. Les quatre partenaires ont raffiné l'idée en se rencontrant le soir après le travail pendant la première moitié de 2007.

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La société est née en septembre. Elle occupe aujourd'hui neuf personnes: outre les quatre associés, un manager IT, le responsable du site et de l'acquisition de contenus, une personne pour le marketing/communication et un responsable chargé de gérer les contacts avec les bêta-testeurs. Alimentée grâce au capital apporté par ses fondateurs, Radionomy est à la recherche de financements. Gilles Bindels estime que Radionomy devrait pouvoir lever de 3,5 à 5 millions d'euros, y compris en France (Christophe Salanon, patron de Meetic, est déjà impliqué) et dans le monde anglo-saxon.

Le concept Radionomy est de donner à tout un chacun les moyens de créer sa propre webradio. Les utilisateurs peuvent bénéficer des bases de données musicales de Radionomy, de séquences audio et de jingles. Ils peuvent aussi uploader leurs propres contenus. Chaque chaîne sera accessible via la plateforme de Radionomy, mais aussi via les websites ou blogs des utilisateurs. La plateforme offre aux utilisateurs la possibilité d'avoir leur page personnelle, une visibilité sur leur audience, des outils de communication inspirés des réseaux sociaux, etc.

Aspect non négligeable, Radionomy prend en charge toute la question des droits. Elle a déjà conclu un accord avec la SABAM et elle est en discussion avec deux organisations de producteurs. «Le cadre légal est assez bien défini en Europe, c'est un peu celui d'une radio classique». A ce titre, il ne faut pas confondre Radionomy avec des systèmes tels que Last.fm ou Pandora. «Il n'y a pas de téléchargement, on ne peut pas écouter ce qu'on veut au moment où on veut». Sur base de plaintes éventuelles, l'équipe de Radionomy se réserve un droit de contrôle en cas de dérapages à l'antenne (propos racistes, etc.),

Le modèle? Publicitaire!

A terme, le financement sera assuré par la publicité. Selon G. Bindels, Radionomy envisage d'imposer le passage de trois plages publicitaires par heure (trois fois deux spots) aux heures 10, 30 et 50, mais cela peut changer par la suite puisque Radionomy en rests au stade expérimental. Il existe d'autres pistes comme par exemple l'offre de contenus sponsorisés ou la possibilité de voir des annonceurs lancer leur propre radio contre rémunération. A terme, parce qu'il «est clair que c'est une des idées», Radionomy pourrait s'associer à un site de réseau social comme Facebook (ou en Belgique Netlog»). Pour l'heure, il s'agit de «lancer le service et de prouver qu'il fonctionne».

L'organisation d'un événement à Paris le 17 janvier a non seulement permis de dévoiler le projet devant 200 personnes, dont une trentaine de journalistes et des bloggeurs influents, mais aussi de prendre contact avec les bêta-testeurs de Radionomy. Gilles Bindels se réjouit d'avoir pu recueillir les applaudissements nourris de l'assistance au terme de la présentation... A l'heure actuelle, le système n'est pas encore accessible au grand public, mais compte environ 1.500 inscrits dont 250 testeurs évalueront prochainement la plateforme, jusqu'à début mars. Si Gilles Bindels affiche une certaine prudence, les objectifs en termes de diffusion sont élevés sur le papier: Radionomy espère devenir le moteur de 4.000 radios (avec une audience de 40,000 personnes) d'ici la fin 2008 et de quintupler ce nombre d'ici 2010 (avec près de 2 millions d'auditeurs).

Eric Mahieu

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