Usage mobile: le grand fossé!

La généralisation des technologies mobiles creuse un énorme fossé entre employeurs et employés mobiles. Une nouvelle fracture numérique qui s`aggrave de jour en jour, et qui peut même déboucher sur des licenciements ...

90% des "élites" mobiles européennes utilisent des applis non supportées par leur entreprise, alors que dans le même temps 84 % des employeurs y voient un motif potentiel de licenciement ...

Cette nouvelle lutte des classes, qui oppose employé mobile et employeur, est pointée du doigt par la troisième enquête d`Unisys réalisée par le cabinet Forrester Consulting (menée auprès de 2.600 employés mobiles et 590 chefs d’entreprise et responsables informatiques dans 9 pays d`Europe). Et rien ne semble réduire cette nouvelle "fracture numérique".

A l`autopsie, le nouveau clivage serait tout simplement le résultat d’une divergence de vues dans la manière dont les technologies privées (portables, tablettes, téléphones intelligents, applis mobiles...) peuvent ou non être utilisées sur le lieu et pendant les heures de travail.

D’une part, une “élite” d’utilisateurs, correspondant à des collaborateurs mobiles très actifs, joue à fond la carte de l’innovation et du changement au sein de l’entreprise. Face à eux, les chefs d’entreprise et les responsables informatiques y voient un défi supplémentaire en termes de support et de sécurité informatiques.

Retenons que la percée de "l’élite mobile" est le fait d`un groupe de collaborateurs très actifs qui constitue désormais la force motrice de cette tendance à la consumérisation des gadgets IT. Des personnes qui déclarent en majorité (51%) financer elles-mêmes leur matériel utilisé sur le lieu de travail.

L`étude estime que cette “élite mobile” représente 21% des employés européens interrogés. Un noyau dur qui utilise intensivement au minimum trois appareils privés et applis dans le cadre du travail. Les raisons invoquées de cet usage mobile? Gagner en productivité et en efficacité (67 %), retirer davantage de satisfaction dans le travail (60 %) et mieux collaborer avec les collègues (37 %).

Pour Peter Vochten, Engagement Manager Mobility Solutions chez Unisys Belgium, “au lieu d’attirer et de fidéliser ce genre de profils, les entreprises accueillent mal le principe du “bring you own device”. En Belgique, comme dans l’ensemble de l’Europe, de très nombreuses entreprises restent hermétiques à cette pratique et ne sont pas prêtes à franchir le pas”.

Pire encore, 84% des employeurs interrogés estiment que l`utilisation intempestive d`applications non supportées par l`entreprise peut constituer une raison potentielle de licenciement! 

Bref, la révolution est au bout du smartphone ...

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