L’e-commerce pourrait rapporter 1,6 million par jour

Une étude de l'Université d'Anvers montre que l’e-commerce coûte aux Belges 45 000 euros par jour. Cependant, Comeos, la fédération du commerce et des services, a calculé que le commerce électronique dans notre pays pourrait générer 1,6 millions d'euros.

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Les recherches menées par l'Université d'Anvers ont porté sur le "last mile".  Il s'agit en fait du transport final : du centre de distribution des marchandises au client.  Comme ce trajet est souvent organisé avec des camionnettes séparées, il coûterait à la société 45 000 euros par jour en embouteillages et en pollution de l'air.  

Comeos réalise chaque année une grande enquête sur le commerce électronique. Le dernier rapport montre que le consommateur lui-même est demandeur de livraisons à domicile.  65% des personnes interrogées préfèrent en effet ce mode de fonctionnement. Des alternatives comme un point de ramassage en magasin ou ailleurs existent également, mais elles sont moins populaires.  Les livraisons à domicile resteront donc la norme.

Comeos reconnaît que les livraisons à domicile sont un coût supplémentaire, mais la charge sur la société est généralement financée par les taxes, et c'est précisément là que le bât blesse.  Dominique Michel, PDG de Comeos, indique : « Notre étude a montré que plus de la moitié des dépenses en ligne des Belges vont à l'étranger. Nous passons commande sur des sites Web étrangers parce qu'ils sont plus flexibles et peuvent livrer plus rapidement. Cela signifie que l'État perd une fortune en termes de revenus:"Il ne s'agit pas seulement de recettes de TVA.  Il poursuit : « Au cours des 5 dernières années, 15 000 emplois ont été créés dans les pays voisins pour les activités logistiques du commerce électronique.  Si tous ces emplois avaient été créés dans notre pays, cela aurait représenté un excédent de 1,6 million par jour pour la sécurité sociale.  Et puis, nous n'avions pas seulement le fardeau du commerce électronique, mais aussi les avantages.

La part des dépenses d’e-commerce augmentera à l'avenir. Elle s’élève aujourd’hui à 7%, mais, dans les années à venir, elle augmentera de 10 % et plus. Dominique Michel conclut : « Ensemble, nous devons trouver une solution pour organiser le "dernier kilomètre" de manière aussi efficace que possible. Mais surtout, nous devons veiller à ce que nos activités d’e-commece redeviennent compétitives par rapport à nos voisins.  La flexibilité des conditions de travail joue un rôle important à cet égard, mais aussi le coût des salaires. ”

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